SHAHARIT MONOLOGUE DU BOUC ÉMISSAIRE. septembre 2016. L’écrivaine Catherine Siguret, auteure notamment du Mouton de la place des Vosges, se fait ici la voix de son cousin biblique, le bouc Ă©missaire. ڕڠکڐ Ś”Ś©ŚąŚ™Śš ŚąŚœŚ™Ś• ڐŚȘ-Ś›Śœ-ŚąŚ•Ś ŚȘŚ ڐڜ-ŚŚšŚ„ Ś’Ś–ŚšŚ”. « C’est la premiĂšre fois que l’on me donne la parole en 5776

Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait ÃÂȘtre celui dñ€ℱune levée partielle des contraintes liées à la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en réalité marqué par la déclaration dñ€ℱAlexander de Croo à lñ€ℱencontre des non-vaccinés "Cette épidémie est en train de devenir une épidémie de personnes non vaccinées. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censé représenter tous les Belges mais qui, ce jour-là , a décidé de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinés seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'épidémie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelé Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours  anti-nonvax » semble pourtant largement partagé par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout récemment les non-vaccinés  à faire leur examen de conscience » et  à mesurer les conséquences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a déjà quelques semaines, leur égoï danger de la discriminationCes déclarations se déploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinés se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise séparer les salariés selon leur statut vaccinal ou, plus fréquemment, des écoles prévoir de réserver certaines activités aux élÚves vaccinés tout en mettant la pression sur les autres. Pour mémoire, Unia, lñ€ℱorganisme interfédéral chargé des luttes contre les discriminations, a eu lñ€ℱoccasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une à cela, se tenaient les discussions autour de lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket à Bruxelles et en Wallonie. Les deux phénomÚnes sont bien sûr liés. Aux pouvoirs publics sñ€ℱinterrogeant ouvertement sur la meilleure maniÚre de contraindre les non-vaccinés à franchir le pas, répondent des citoyens persuadés dñ€ℱassurer la sécurité de tous en excluant ces mÃÂȘmes non-vaccinés jugés dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgré une croyance fort répandue, les personnes vaccinées peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que réduire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours à déterminer. Lñ€ℱintérÃÂȘt des vaccins réside plutÎt dans leur remarquable efficacité à prévenir les formes graves de la devenue notre société?DÚs lors, il faut sñ€ℱinterroger sur la volonté que manifestent certains à exclure une partie de la population et à la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce quñ€ℱest devenue notre société aprÚs 18 mois dñ€ℱune crise qui a, malheureusement, largement dépassé sa dimension non-vacciné nñ€ℱest en réalité que le dernier dñ€ℱune longue série de boucs émissaires. Il a succédé dans ce rÎle à ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tranger, aux rassuristes, aux étudiants, aux Wallons, aux organisateurs de  lockdown parties » parfois des soirées pizza à six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minorité qui pense et agit différemment nñ€ℱa rien de nouveau. René Girard a mÃÂȘme décrit le bouc émissaire comme un élément constitutif dñ€ℱune société. Il prend dñ€ℱailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-ùge, accusés alors de propager les épidémies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En lñ€ℱespÚce, le clivage vacciné/non vacciné est dñ€ℱautant plus fort quñ€ℱil repose sur un statut médical clair. On peut ainsi diviser la société en deux parties inégales avec une majorité et une minorité. La stigmatisation de cette minorité a aussi lñ€ℱavantage dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©pouser, dans lñ€ℱesprit de certains vaccinés, cette idée vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problÚmes seraient ré nouveau clivage dans notre sociétéAujourdñ€ℱhui, le risque est grand de voir une division entre vaccinés et non-vaccinés sñ€ℱinstaller durablement. Des politiques et des médias seront tentés dñ€ℱexploiter ce clivage pour récolter intentions et de vote et audience. Cñ€ℱest peut-ÃÂȘtre à cette aune quñ€ℱil faut comprendre certaines déclarations expliquer aux 85% dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©lecteurs vaccinés que tout est de la faute des autres peut, électoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minorité dans une société belge déjà fort balkanisé situation est encore plus aiguà à Bruxelles, oÃÂč les populations pointées du doigt étaient déjà stigmatisées pour dñ€ℱautres raisons. En plus dñ€ℱÃÂȘtre pauvres et dñ€ℱorigine étrangÚre, elles sont maintenant considérées comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes déjà constitués. Il menace de séparer les familles, les amis, les collÚgues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinés, des vaccinés respectueux du choix dñ€ℱautrui et dñ€ℱautres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinés sont de dangereux irresponsables quñ€ℱil faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que lñ€ℱun des rÎles des politiques consiste à permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, dñ€ℱapaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket ne fera quñ€ℱaggraver la division. Dñ€ℱabord en la rendant visible, puisque nous serons sommés de montrer notre statut vaccinal à tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinés, qui seront tentés de créer les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mÃÂȘmes politiques refusent de poser le débat de lñ€ℱobligation vaccinale. Il sñ€ℱagirait pourtant dñ€ℱune maniÚre saine dñ€ℱaborder le sujet. En effet de deux choses lñ€ℱune soit il est autorisé de ne pas ÃÂȘtre vacciné contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugé trop dangereux pour la société. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement lñ€ℱobligation objectent quñ€ℱune telle obligation serait impossible à contrÎler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrÎle du statut vaccinal à chaque entrée dans un café, un restaurant, une salle de sport, un hÎpital, etc. soit précisément ce que prévoit le Covid Safe Ticket dans sa version étendue. Voilà qui nous révÚle la nature de cette mesure une série de sanctions liées à une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcée ñ€“ et donc débattue et assumée par les pouvoirs avons aujourdñ€ℱhui le pire des deux mondes un harcÚlement permanent et des contraintes croissantes à lñ€ℱencontre dñ€ℱune partie de la population qui a fait un choix présenté, à un moment, comme licite et légitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers récalcitrants. Mais cñ€ℱest oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi cré crise sanitaire finira un jour, en grande partie grùce aux vaccins. Mais il importe de sñ€ℱinterroger sur la société que lñ€ℱon laissera aprÚs celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on dñ€ℱune société oÃÂč le discours de peur et bientÎt de haine envers une minorité est présenté comme scientifiquement validé et politiquement légitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que lñ€ℱon est toujours la minorité de quelquñ€ℱun. Et que la prochaine crise belge est déjà programmée, au soir des élections fédérales prévues, au plus tard, en mai 2024.

2 Le sensible. Le bouc Ă©missaire et l' intimidation ont des intentions similaires, et chacun donne Ă  l'agresseur une poussĂ©e de pouvoir ; ce sera beaucoup plus satisfaisant si Le point de vue biblique - Le bouc Ă©missaireSi vous connaissez cette expression, vous savez sans doute que le bouc Ă©missaire est un individu Ă  qui on fait porter la faute pour les autres. C’est celui que l’on dĂ©clare coupable. Cependant, vous ignorez peut-ĂȘtre que cette expression est empruntĂ©e Ă  la Bible. Voyons un peu de quoi il s’agit au juste. MĂȘme si le sujet vous apparaĂźt un peu complexe, soyez attentif jusqu’à la fin car il s’agit lĂ  d’une vĂ©ritĂ© boucs dans LĂ©vitique 167-10ll prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, Ă  l’entrĂ©e de la tente d’assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombĂ© le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombĂ© le sort pour Azazel sera placĂ© vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve Ă  faire l’expiation et qu’il soit lĂąchĂ© dans le dĂ©sert pour Azazel.»Qui est donc ce Azazel?Mais qui est donc cet Azazel, me direz-vous? Sans entrer dans tous les dĂ©tails Ă©tymologiques de ce mot, disons simplement qu’en hĂ©breu, il signifie enlever. Autrement dit, ce bouc pour Azazel avait la fonction de prendre les pĂ©chĂ©s du peuple et de les enlever Ă©loigner du milieu d’eux. Ce bouc n’avait lui-mĂȘme rien fait de mal, mais il Ă©tait choisi au hasard pour porter le blĂąme de tous afin que ces derniers soient dĂ©gagĂ©s de toute accusation. Ce que l’on faisait de ce bouc, prĂ©figurait l’Ɠuvre de JĂ©sus-Christ, celui qui a portĂ© nos pĂ©chĂ©s Ă  la croix. JĂ©sus-Christ est l’agneau de Dieu qui enlĂšve Azazel le pĂ©chĂ© du monde. Voyez-vous la similitude entre le bouc Azazel qui s’enfuit au dĂ©sert avec les pĂ©chĂ©s du peuple et JĂ©sus qui, par son sacrifice, enlĂšve le pĂ©chĂ© de l’homme ?Des innocentes victimes!En tant que victimes expiatoires, le point commun entre le bouc Azazel et JĂ©sus-Christ est leur innocence. Ils sont donc ainsi des boucs semaine derniĂšre, j’assistais Ă  une confĂ©rence d’Albert Jacquard Ă  l’UniversitĂ© de Chicoutimi. Je tiens d’abord Ă  mentionner que j’admire beaucoup cet homme de sciences, l’un des rares Ă  ĂȘtre capable de se remettre lui-mĂȘme en question. Mais durant sa confĂ©rence, il a dit Ce petit bout de phrase est un argument frĂ©quemment utilisĂ© pour mettre en doute l’existence de Dieu. Cependant, derriĂšre cette habile dĂ©claration, se cache une accusation subtile adressĂ©e Ă  Dieu. À la vĂ©ritĂ©, ceux qui l’utilisent cherchent davantage Ă  accuser Dieu pour toutes les misĂšres humaines. Pourtant, il s’agit d’un drĂŽle de raisonnement puisque si on l’inverse, on pourrait affirmer que Dieu existe parce qu’il n’y a pas de misĂšre dans le Dieu existait
 Mais voyons donc!Ceux qui utilisent Ă  tort cette expression ne seraient pas plus croyants si tel Ă©tait le cas. Il s’agit plutĂŽt d’un prĂ©texte qui leur permet d’accuser Dieu d’ĂȘtre le grand responsable des malheurs de l’homme. Plus encore, c’est une façon pour l’homme de se dĂ©charger de ses responsabilitĂ©s envers les plus dĂ©munis de la sociĂ©tĂ©. Car, en fait, la misĂšre de notre monde est le rĂ©sultat de l’égocentrisme de l’homme. Par exemple, nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir les populations qui meurent de faim dans le monde, mais nous ne voulons pas payer le prix que ça coĂ»terait. C’est notre faute et pas celle de Dieu. Nous accusons Dieu de nos propres pĂ©chĂ©s, et malgrĂ© cela, JĂ©sus-Christ a acceptĂ© de prendre le rĂŽle du coupable Ă  notre place. Il est devenu le bouc Gaudreault, pasteur de l’AssemblĂ©e ChrĂ©tienne La Bible Parle, Saguenay. Quesignifie Etre un bouc Ă©missaire ? Etre un bouc Ă©missaire, c’est ĂȘtre la personne sur laquelle on fait retomber tous les torts. Quelle en est l’origine ? Cette expression a une origine Utilisez le Boxeur de boucs de Garyanne sur 12 Boucs Ă  LumĂšche. Boucs bousculĂ©s 12 Objet fourni PĂ©toire Ă  bouc 1 DescriptionNous avons un petit problĂšme avec les chĂšvres ici Ă  LumĂšche, au cas oĂč vous ne l'auriez pas remarquĂ©. Elles mangent tout, avec une prĂ©fĂ©rence pour les piles de rouages et d'engrenages que nous laissons traĂźner un peu devient vraiment plupart des animaux errent aux limites de la ville, prĂšs du bord de la falaise. Utilisez cet appareil pour les bousculer » un RĂ©compensesVous recevrez PĂ©toire Ă  bouc GainsLors de l'achĂšvement de cette quĂȘte vous gagnerez VĂ©rifiez si vous l'avez dĂ©jĂ  terminĂ© en tapant /run print GuidesInformations connexes Contribuer LastratĂ©gie du bouc Ă©missaire. « La cause de tous nos maux, ce sont les Jfs. » Un Allemand de base, en 1930. « La cause de tous nos maux, ce sont les non-vaccinĂ©s. » Un Français de base, en 2021 (c'est-Ă -dire en 1984) *. Le despote et ses potes ont bien travaillĂ©. Politique Yohann Rimokh, avocat de Renaud Camus, regrette que le concept de Grand Remplacement, largement dĂ©mocratisĂ© par l'auteur, soit trop souvent dĂ©tournĂ© de son propos originel, comme ce fut encore le cas lundi soir dans la bouche de MarlĂšne Schiappa, la secrĂ©taire d'État Ă  l'ÉgalitĂ© femmes-hommes, face Ă  Éric Zemmour sur le plateau de CNews. PubliĂ© le 13 fĂ©vrier 2020 Ă  6h49 Renaud Camus. Portrait © PASCAL GUYOT/AFP Un avocat n’a pas normalement Ă  plaider dans la presse ; les prĂ©toires sont faits pour de telles choses. Mais parfois, c’en est trop. Lundi soir, Mme MarlĂšne Schiappa faisait face Ă  Eric Zemmour sur le plateau de Mme Christine Kelly. La ministre y dĂ©clara que Renaud Camus avait inspirĂ© l’auteur de l’attentat de Christchurch, puisqu’on avait selon elle retrouvĂ© sur » le terroriste un manuel » portant le titre de The Great Replacement comme s’il s’agissait du livre de Renaud Camus et comme si ce terroriste avait voulu rendre un morbide hommage Ă  ce dernier. Comment peut-on profĂ©rer de telles choses quand on est ministre ? Comment peut-on sĂ©rieusement confondre le manifeste d’une dizaine de pages rudimentaires et abjectes d’un terroriste et le livre de Renaud Camus, Ă©pais de plusieurs centaines de pages, toutes entiĂšres basĂ©es sur l’amour de ce pays, l’innocence, la non-nuisance et la non-violence ? Oh, rien de plus simple, il suffit de vivre dans la France du XXIe siĂšcle ; sa scĂšne politique et mĂ©diatique est une mĂ©nagerie en pleine dĂ©mence. Pour Karim tout, pour Renaud rien ; telle pourrait ĂȘtre la leçon selon Mme Schiappa. Mais ce n’est pas tout. Mme Schiappa est Ă©galement chargĂ©e de la lutte contre les discriminations. Elle se bat par exemple pour que les hommes portant le prĂ©nom de Karim » ne soient plus victimes de discrimination Ă  l’embauche ». Elle jette cependant en pĂąture le nom de Renaud Camus en le faisant passer pour l’inspirateur d’attentats qui le rĂ©pugnent, et en faisant croire qu’à Christchurch, les autoritĂ©s retrouvĂšrent un livre de ce dernier
 Pour Karim tout, pour Renaud rien ; telle pourrait ĂȘtre la leçon selon Mme Schiappa. A-t-on idĂ©e du nombre de menaces de mort qui vont faire le cercle autour de Renaud Camus du seul fait de la dĂ©claration de Mme la ministre ? C’est irresponsable. L’autre fois, c’est le procureur qui, sur dĂ©lation de la Licra et de SOS Racisme, intenta un procĂšs Ă  Renaud Camus devant le tribunal correctionnel d’Auch. Nous eĂ»mes alors tout le loisir d’écouter le prĂ©fet Potier, patron de la DILCRAH DĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle de lutte contre le racisme, l’antisĂ©mitisme et la haine anti-LGBT », en son tĂ©moignage Ă  la barre. Lui nous expliqua que le Grand Remplacement Ă©tait une thĂ©orie complotiste ». S’il y a bien une chose que les lecteurs de Renaud Camus savent, c’est que le Grand Remplacement est tout sauf une thĂ©orie » Renaud Camus fait de cette prĂ©cision un tweet mensuel, sinon bimensuel ; et qu’il n’y a rien de complotiste ». Le Grand Remplacement est un nom ; c’est le nom d’un phĂ©nomĂšne Ă©norme, ou pour le dire comme Eric Zemmour, celui d’un processus. Dire qu’il s’agit d’une thĂ©orie complotiste », c’est avouer qu’on ne l’a pas lu ce qui peut ĂȘtre gĂȘnant pour ceux qui se proclament experts. Il est possible cependant que le prĂ©fet n’ait pas ces derniers temps l’Ɠil d’un feu extraordinaire S’il y a bien une chose que les lecteurs de Renaud Camus savent, c’est que le Grand Remplacement est tout sauf une thĂ©orie » et qu’il n’y a rien de complotiste » D’ailleurs Ă  propos d’yeux, il n’y a en effet qu’une seule catĂ©gorie de la population qui soit en mesure de comprendre ce qu’est le Grand Remplacement il s’agit de ceux qui ont des yeux pour voir et qui parfois sortent du mĂ©tro Ă  la Gare du Nord, Ă  ChĂątelet-les-Halles, Ă  Strasbourg-Saint-Denis, Ă  Saint-Denis ; ou qui passent par Roubaix, ou bien par certains quartiers de Lyon, de Marseille, de Toulouse, de Brest, de NĂźmes ou d’ailleurs. Il est vrai qu’il y a, dans le Grand Remplacement, l’idĂ©e d’une immigration devenue invasion. C’est un point de vue. Un jour, le Pape François lui-mĂȘme dĂ©clara Ă  ce sujet On peut parler aujourd’hui d’invasion arabe. C’est un fait social. » La Vie du 2 mars 2016. HervĂ© le Bras, que Mme Schiappa cita avec la vĂ©nĂ©ration d’un Inca devant l’une de ses statuettes, a lui mĂȘme affirmĂ© rĂ©cemment Ă  la radio ce me semble, quelque byzantinerie de cet acabit Il y a effectivement un Grand Remplacement mais ce n’est pas celui d’une population par une autre ; c’est celui d’une population qui Ă©tait assez largement d’origine française sur plusieurs gĂ©nĂ©rations par une population qui est Ă  la fois d’origine française et d’origine d’autres pays par suite des vagues d’immigration » France culture, le 6 novembre 2019. Bien entendu, que le prĂ©fet Potier & la ministre Schiappa aient des idĂ©es politiques Ă  faire valoir est une chose ; qu’ils en viennent Ă  mentir et Ă  jeter en pĂąture le nom du premier de nos Ă©crivains en est une autre. La premiĂšre est un dĂ©bat ; l’autre est une diffamation doublĂ©e d’une irresponsable mise en danger de la vie d’autrui.
\n \n \n comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire
Lalogique de l’indiffĂ©renciation : du dĂ©sir mimĂ©tique Ă  la violence unanime. 5 Afin de comprendre comment la question de la violence trouve sa rĂ©solution dans la logique du bouc Ă©missaire, il
Anonymous1552306, le 4/14/2012bonjour je suis trĂšs en colĂšre en mĂȘme temps trĂšs affectĂ©e par les propos tenus rĂ©cemment de la part de mon ex. Nous avons vĂ©cu 7 ans ensemble et sommes sĂ©parĂ©s depuis 5 ans alcool. la semaine derniĂšre il a rencontrĂ© un de mes amis d'enfance par hasard. Il lui a dit "je n'ai que de la haine pour elle, j'ai eu une vie desastreuse pendant des annĂ©es avec elle blabla...." Quelle honte, il est vrai que nous avons eu quelques difficultĂ©s financiĂšres ensemble dues Ă  ses achats compulsifs voiture, moto, alcool en tout genre ce qui nous a conduit au surendettement. A notre sĂ©paration, j'ai repris toutes les dettes Ă  mon nom afin qu'il ne soit pas inquiĂ©tĂ©. je l'aimais tellement. J'ai Ă©tĂ© conne. J'ai l'impression d'ĂȘtre son bouc Ă©missaire. A l'Ă©poque oĂč nous vivions ensemble, tout ce qui lui arrivait de nĂ©gatif Ă©tait toujours de ma faute. Il n'a pas changĂ© et n'est pas passĂ© Ă  autre chose Pourtant d'aprĂšs son entourage il a rencontrĂ© qqu'un de gĂ©nial qui l'a rendu sobre... quelle lachetĂ© . J'avais pris du recul et Ă©tait finalement passĂ© Ă  autre chose et tout Ă  coup tout ressurgit ca me fait beaucoup de peine et beaucoup de le 4/15/2012HĂ©, y'a pas de petit profit ! $😉Anonymous1674045, le 4/14/2012Je suis surpris que cela te fasse mal 5 ans plus tard... Quelle importance ce qu'il peut dire aujourd'hui ? Je n'ai jamais rencontrĂ© quelqu'un qui dise "C'est normal qu'elle m'ait quittĂ© puisque je buvais".. C'est bien plus simple de dire Ă  son entourage que c'Ă©tait de ta faute et que tu ne valais rien... Ne te laisse pas blesser par ses propos. Ne nous laissons pas blesser par nos "ex" qui nous disqualifient. Laisse le dans son dĂ©ni, et re tourne toi vers l'avenir. Ici et maintenant...Anonymous1552306, le 4/14/2012merci pour vos rĂ©ponses j'en suis consciente je ne devrais pas m'attarder sur les propos salissants d'une telle personne. Seulement il a entrainĂ© beaucoup de personnes qui m'apprĂ©ciaient dans cette spirale. des amis se sont Ă©loignĂ©s car il est trĂšs manipulateur. il a 2 faces. Celle que je connais et qui est dĂ©testable et l'autre qui sait attendrir son entourage. Heureusement certains sont restĂ©s lucides et se sont rendus compte. Tout ca pour dire que mĂȘme aprĂšs 5 ans, ca me fait toujours mal de savoir qu'il "bave" sur mon dos. il serait seul je comprendrais mais il a sa copine, donc d'autres prioritĂ©s, apparemment non.!!! en tout cas ca m'a rendu trĂšs le 4/15/2012On n'existe pas par ce qu'on apporte Ă  l'autre mais par ce qu'on peut partager ensemble en restant soi-mĂȘme...ou pas. Alors lĂ , valentine, je suis scotchĂ©e... Je note et je garde prĂ©cieusement pour le futur. Je crois que lĂ  c'est une vraie clef de vie. MerciAnonymous1556698, le 4/14/2012... Comme tout ceci est cruel et j'imagine tellement dur Ă  encaisser pour toi ! VoilĂ  un gars Ă  qui tu as donnĂ© beaucoup et sincĂšrement et voilĂ  qu'il 'salit' votre histoire... Mais tu sais, d'une ce n'est pas parce qu'il a balancĂ© ça un jour Ă  quelqu'un que c'est ce qu'il pense vraiment; 2 je crois aussi que la nature humaine est ainsi faite que les 'sauvĂ©s' dĂ©vorent leurs 'sauveurs'... Quand ils ont une faible colonne vertĂ©brale, car on peut aussi ĂȘtre reconnaissant du bien qu'un autre nous a fait ou conscient de l'amour qu'il nous a donnĂ©... Mais cela veut dire admettre qu'Ă  un moment de sa vie on a Ă©tĂ© carpette ou pas beau Ă  voir, et beaucoup prĂ©fĂšrent alors 'oublier' cela en remettant tous les dĂ©fauts sur l'autre... Allez, ça va te pourrir quelques nuits puis tu vas zapper.... Ne regrette rien, on n'est jamais perdant quand on aime...Anonymous1552306, le 4/14/2012en fait je l'adorais et je vivais dans son ombre pensant le sauver de l'alcool et finalement c'est une autre qui l'a sauvĂ©. selon son entourage enfin bref. j'ai mĂȘme quittĂ© ma rĂ©gion afin de l'oublier et pour Ă©viter de le croiser sans cesse . je pensais ĂȘtre guĂ©rie !!!!!! je m'aperçois que j'ai encore du chemin Ă  parcourirAnonymous1674146, le 4/14/2012Tu vas quand mĂȘme pas lui demander de te dire merci et de reconnaitre qu'il est responsable du dĂ©sastre et que c'est toi qui essayait de le sauver $😉 ? La nature humaine est ainsi faite. Prend pour acquis que ce n'est pas ce qu'il pense de toi qui fait ce que tu es. Ca t'Ă©viteras peut ĂȘtre de repartir dans une telle relation sauveur/ victime. Le fait que tu en sois attristĂ©e 5 ans est interpelant. Une bonne piste Ă  explorer et Ă  Ă©claircir pour te libĂ©rer de tes schĂ©mas inconscients.
Le « bouc Ă©missaire » n’est jamais considĂ©rĂ© comme un homme Ă  part entiĂšre ou un alter ego : Un « bouc Ă©missaire » est toujours rabaissĂ© dans sa dignitĂ© d’homme et rĂ©duit

Toute crise porte en elle potentiellement la possibilitĂ© d’émergence d’un bouc Ă©missaire, plus encore lorsqu’il s’agit d’une crise sanitaire oĂč la peur est omniprĂ©sente. Quand on n’a pas d’explication rationnelle Ă  une crise sanitaire, quand on ne sait presque rien Ă  propos d’un virus responsable d’une Ă©pidĂ©mie et surtout qu’on ignore comment soigner les ravages qu’il engendre, on a besoin de mettre de la comprĂ©hension » sur le processus, ainsi Jean Delumeau, auteur de La Peur en Occident 14e – 18e siĂšcles, Ă©crit Nommer des coupables, c’est ramener l’inexplicable Ă  un processus comprĂ©hensible. » Dans le cas de la pandĂ©mie de la COVID19 la peur est sans doute lĂ , sous de multiples formes, renforcĂ©e par l’ignorance de la science vis-Ă -vis de ce nouveau virus ; cette peur cherche un chemin de conjuration dans des formes aussi multiples qu’elle-mĂȘme, aussi irrationnelles. Par exemple, j’avais Ă©crit comment je voyais dans les sĂ©ances d’applaudissement en faveur des soignants au printemps dernier plus une façon de conjurer la peur en apportant une offrande aux Ă©missaires les soignants d’un dieu rĂ©dempteur et salvateur que l’expression d’une solidaritĂ©. Si nous n’en sommes pas encore Ă  une chasse aux sorciĂšres qui chercherait une victime expiatoire qu’on dĂ©signerait comme responsable de la pandĂ©mie, les gouvernants et les mĂ©decins, sans doute pour amoindrir les consĂ©quences sociĂ©tales de leurs dĂ©cisions ou plus vraisemblablement pour ne pas prendre de dĂ©cisions embarrassantes, dĂ©signent telle ou telle catĂ©gorie de la sociĂ©tĂ© pour porter seule le poids de la cause des restrictions Ă  la vie sociale. On crĂ©e ainsi un phĂ©nomĂšne de bouc Ă©missaire qui, ici, devient seul porteur des choix gouvernementaux comme Ă©tant celui sur qui la sociĂ©tĂ© fait porter le poids du devoir d’agir et du coĂ»t financier et Ă©conomique pour la sauver. Écartons, isolons, ghettoĂŻsons les personnes ĂągĂ©es, les personnes vulnĂ©rables et les handicapĂ©s pour sauver la sociĂ©tĂ© et Ă©teindre la pandĂ©mie ! Pour la suite de l’exposĂ© je regrouperai ces catĂ©gories de personnes dites vulnĂ©rables sous le terme de vieux ». Cette position, bien peu scientifique, repose sur deux erreurs. La premiĂšre est mĂ©dicale, les vieux ne transportent pas plus, plutĂŽt moins, le virus que les jeunes ne serait-ce que parce qu’ils se regroupent moins et qu’ils circulent moins combien frĂ©quentent l’universitĂ©, combien hantent les bars le soir ? La deuxiĂšme est Ă©conomique, isoler les vieux a des consĂ©quences Ă©conomiques Ă  court terme car ceux qu’on dĂ©signe comme dĂ©tenteurs d’un pouvoir d’achat supĂ©rieur Ă  la moyenne ne peuvent plus dĂ©penser. Mais les consĂ©quences Ă©conomiques seront surtout Ă  long terme en matiĂšre de dĂ©penses de santĂ© report ou abandon des soins, Ă©mergence de nouveaux maux en raison d’un moindre service d’aide Ă  domicile, dĂ©pression, etc. Certes les vieux sont, statistiquement, plus nombreux en rĂ©animation que les jeunes, environ 50 % des lits sont occupĂ©s par des personnes de plus de 61 ans. Chose extraordinaire il semble que l’on dĂ©couvre que les vieux rĂ©agissent trĂšs mal aux attaques virales et prĂ©sentent des tableaux symptomatiques graves, n’est-ce pas le cas pour toute maladie. DĂšs lors on focalise sur eux n’occuperaient-ils pas trop de lits dans les hĂŽpitaux, notamment en rĂ©animation ? En consĂ©quence le problĂšme ne serait plus celui de lutter contre l’épidĂ©mie mais de faire baisser le taux d’occupation des lits de rĂ©animation dont il est vrai que notre systĂšme de santĂ© en est fortement dĂ©pourvu. Évidemment personne ne peut afficher une telle dĂ©marche alors on parle de protection des plus vulnĂ©rables parce qu’on les aime ». On enferme les vieux chez eux, dans les EHPAD ou dans les centres de soins, et pendant ce temps les jeunes continuent Ă  courir le guilledou, Ă  aller de cafĂ©s en lieux festifs, buvant et braillant plus qu’il n’en faut pour oublier les gestes barriĂšre et larguer dans l’atmosphĂšre des quantitĂ©s phĂ©nomĂ©nales de particules virales qui finissent toujours par infecter les vieux qui devront ĂȘtre isolĂ©s, coupĂ©s de la sociĂ©tĂ© et de leur famille plutĂŽt que de saturer les hĂŽpitaux. C’est bien l’option choisie par le trĂšs mĂ©diatique Martin Blachier, Ă©pidĂ©miologiste co‑manageur de la sociĂ©tĂ© privĂ©e Public Health Expertise qui vend des services de modĂ©lisation mĂ©dico-Ă©conomique, qui dĂ©clarait le 18 aoĂ»t sur Europe1 D’aprĂšs cette modĂ©lisation, en isolant les personnes les plus vulnĂ©rables sĂ©niors, personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie chronique, "la courbe s’aplatit et la saturation hospitaliĂšre est Ă©vitĂ©e". Afin que le nombre de morts en France ne dĂ©passe les il faudrait protĂ©ger ces personnes pour une durĂ©e de 38 semaines, soit jusqu’au 8 fĂ©vrier prochain. » Ce faisant les Ă©pidĂ©miologistes font fi des relations sociales et de la santĂ© psychique de cette catĂ©gorie particuliĂšrement vulnĂ©rable sur les plans affectif et psychique. Comme l’écrit le psychiatre Serge Tisseron dans ÂŁe Monde en ne parlant que des EHPAD Et les familles, tenues Ă©loignĂ©es de leurs sĂ©niors, ont pu craindre que ceux‑ci vivent la situation comme un abandon, pensent que leurs enfants ne les aimaient plus, et en deviennent dĂ©sespĂ©rĂ©s. » Le gouvernement fort de l’expĂ©rience avec sa cohorte de dĂ©pressions, de dĂ©pĂ©rissement et de morts, a assoupli sa position en autorisant pour ce deuxiĂšme confinement les visites dans les EHPAD, mais quid des vieux isolĂ©s chez eux. Reprenons les choses en amont et essayons de mesurer les dĂ©placements, le nombre de rencontres et la nature des activitĂ©s que font les vieux dans une journĂ©e et comparons avec ceux des jeunes qui prĂ©sente le plus fort potentiel de propager le virus ? SantĂ© Publique France indiquait le 26 octobre que 32 % des CLUSTER se situaient en milieux scolaires et universitaires, et ce chiffre ne prend pas en compte, par essence en raison de la dĂ©finition d’un CLUSTER, ce qui se passe dans les bars, les restaurants et les salles de spectacle et moins encore ce qui se passe dans les rencontres plus ou moins informelles fĂȘtes d’anniversaire, soirĂ©e d’intĂ©gration
. Pourtant, non sans ambiguĂŻtĂ©, c’est ce qu’indiquait, le 18 aoĂ»t dernier sur Europe 1, le mĂ©diatique docteur Martin Blachier J’ai toujours cru Ă  la clartĂ© des consignes. [
] Aujourd’hui, le virus circule parmi les jeunes, donc toutes les fĂȘtes de famille dans des lieux clos, il faut les annuler. » Il y a plein de jeunes qui portent le virus aujourd’hui [
], donc si vous avez deux grands-mĂšres et une tante qui sont contaminĂ©es, vous risquez de les envoyer en rĂ©animation. Ne faites pas ça », et il appelait Ă  privilĂ©gier tout ce qui se fait Ă  l’extĂ©rieur ». Donc les jeunes sont invitĂ©s Ă  continuer Ă  se contaminer et Ă  disperser le virus, sauf chez les vieux auxquels ils sont sommĂ©s de ne plus rendre visite. L’autre volet de l’ambiguĂŻtĂ© de ce propos porte sur l’ extĂ©rieur », considĂšre‑t‑on qu’un bar est un extĂ©rieur » ? La terrasse sans doute est un extĂ©rieur » mais que vaut-elle quand chacun est proche de l’autre, sans masque ? D’autre part faut‑il, comme l’on fait le gouvernement et de nombreuses municipalitĂ©s autoriser l’extension des terrasses, bruyantes et empiĂ©tant les trottoirs jusqu’à les supprimer, au dĂ©triment des riverains ? L’analyse du Dr Blachier rejoint celle de l’économiste Samuel Sender Covid 19 l’analyse coĂ»ts bĂ©nĂ©fices des restrictions plaide pour des mesures diffĂ©renciĂ©es par Ăąge », parue sur The Conversation Dans une trĂšs intĂ©ressante approche Ă©conomique par l’analyse des coĂ»ts Samuel J Sender de la EDHEC business School montre trĂšs bien comment et combien les vieux ont un coĂ»t exorbitant que la sociĂ©tĂ© peinerait Ă  supporter. Il explique que si les analyses ont bien pris en compte les acteurs Ă©conomiques que sont les entreprises et les salariĂ©s en fonction des secteurs, aucune diffĂ©renciation n’a Ă©tĂ© faite entre les diffĂ©rentes catĂ©gories de personnes dans la composante prĂ©vention/santĂ© » ». Il dĂ©crit cette diffĂ©renciation comme essentielle pour l’élaboration des politiques publiques, sachant que les diffĂ©rentes catĂ©gories ne sont pas Ă  Ă©galitĂ© devant la maladie et que ces inĂ©galitĂ©s entraĂźnent des Ă©carts de coĂ»ts. Il s’agit alors de trouver la politique publique la plus efficace au moindre coĂ»t, donc l’action la plus efficace pour rĂ©duire le nombre de malades en rĂ©animation et plus globalement Ă  l’hĂŽpital. Ainsi une meilleure prise en compte des retraitĂ©s aurait permis d’éviter la saturation des places de rĂ©animation, de sauver l’essentiel des vies, mais aussi d’allĂ©ger la pression sur le personnel soignant compte tenu de la forte mortalitĂ© Ă  l’hĂŽpital des retraitĂ©s malades de la COVID. » S’appuyant ensuite sur les rĂ©sultats d’une enquĂȘte qui montrerait que ce sont les actifs qui auraient le plus soufferts du confinement alors que la probabilitĂ© d’un dĂ©cĂšs [dans cette catĂ©gorie] n’est pas statistiquement significative » il en dĂ©coule suivant l’auteur que Les actifs dans leur ensemble tout Ă  perdre psychologiquement et Ă©conomiquement des mesures restrictives, pour un gain non significatif du point de vue de la santĂ©. » La dĂ©monstration est mathĂ©matiquement d’une grande rigueur et Ă©conomiquement d’un ordre financier et comptable imparable. Mais, une sociĂ©tĂ© se rĂ©duit-elle Ă  son Ă©conomie financiĂšre ? Aussi s’inquiĂ©tera‑t‑on de l’impact de la conclusion de l’article de Monsieur Sender Il semble donc plus que jamais nĂ©cessaire de dĂ©velopper une communication aux personnes ĂągĂ©es et aux personnes fragiles sur les dangers d’une contamination par la Covid. La circulation du virus Ă©tant active, il est sans doute plus pertinent de recommander voire d’imposer aux personnes fragiles d’appliquer les mĂȘmes mesures d’hygiĂšne et prĂ©caution dans les rĂ©unions privĂ©es que celles imposĂ©es dans les rĂ©unions publiques. » Mais dans la vraie vie ça ne se passe pas comme ça ! Certes, la chose est bien documentĂ©e, toute crise Ă©conomique entraĂźne son lot de dĂ©pressions et de suicides, faut-il pour autant refuser de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu’est une vie et Ă  ce qu’elle vaut ? D’évidence S. Sender se place dans la posture de l’État patriarcal qui mesure les vies Ă  l’aune de ses intĂ©rĂȘts, contrairement Ă  l’État philanthropique qui soupĂšse ses intĂ©rĂȘts Ă  l’aune des vies. Ici, que ce soit M. Brachier, S. Sender ou E. Macron, ce sont les intĂ©rĂȘts de l’État, notamment ceux des dominants du monde entrepreneurial, qui prĂ©valent sur les vies que les vieux soient Ă©cartĂ©s de la sociĂ©tĂ©, que les actifs aillent trimer et qu’importent les conditions, et que les jeunes, insouciants, continuent la fĂȘte pour le plus grand bĂ©nĂ©fice des tenanciers de bars ! On ne peut pas rĂ©duire la vie des personnes Ă  un coĂ»t financier, il faut parfois accepter des coĂ»ts importants pour construire une sociĂ©tĂ© harmonieuse et sereine. L’article de Monsieur Sender est dans la droite ligne de la pensĂ©e libĂ©rale qui a dĂ©truit le systĂšme de santĂ© français au prĂ©texte d’une Ă©quation coĂ»ts bĂ©nĂ©fices dĂ©favorable les malades, notamment les vieux » coĂ»tent trop cher, d’autant plus qu’ils ne rapportent rien Ă  la machine Ă©conomique. DĂ©sormais le vieux dont on pouvait dire que lorsqu’il s’éteignait c’était une bibliothĂšque qui disparaissait, n’est plus acceptable que s’il rapporte en crĂ©ant de facto des emplois dans les EHPAD, aides Ă  domicile, etc., en dĂ©pensant sans compter ses Ă©conomies ; si d’aventure une maladie, comme le montre Sender, vient Ă  faire qu’il coĂ»te plus qu’il ne rapporte, il faut l’écarter de la sociĂ©tĂ©. Si Monsieur Sender posait sa calculatrice, sortait de son bureau et allait respirer l’atmosphĂšre sociale il constaterait que les vieux ont terriblement souffert des mesures de restriction, combien d’entre eux se sont retrouvĂ©s isolĂ©s, parfois sans les soins dont ils ont besoin ; certains ont fait une dĂ©pression, ont dĂ©pĂ©ri perte de poids considĂ©rable, aggravation des troubles cognitifs, etc., certains en sont morts. Cette mort n’est pas comptabilisĂ©e par Monsieur Sender pour qui, visiblement, les personnes se rĂ©duisent Ă  des objets mathĂ©matiques. En outre il commet des erreurs grossiĂšres dans sa conclusion. Les vieux sont sans doute les personnes qui, statistiquement, ont le mieux respectĂ© les consignes sanitaires, bien plus que les jeunes dont on sait Ă  quel point ils ne respectaient pas les gestes barriĂšres dans les bars et autres lieux festifs, donc si message il doit y avoir c’est plutĂŽt en direction de ces derniers. Ceux-ci d’ailleurs, autant que les vieux, devraient appliquer ces gestes barriĂšre lorsqu’ils sont en famille notamment lorsqu’ils rendent visite Ă  un ancien. En outre l’analyse de S. Sender et celle de M. Brachier sont Ă  courte vue, ne prenant en compte que les hospitalisations et les dĂ©cĂšs du moment, des Ă©lĂ©ments rĂ©ellement dĂ©favorables aux vieux, ils font l’impasse sur un Ă©lĂ©ment remarquablement dĂ©favorable aux actifs, notamment aux jeunes dont beaucoup sont atteints par le virus et sont malades sans ĂȘtre en rĂ©animation ni mĂȘme hospitalisĂ©s les sĂ©quelles et leur coĂ»t en matiĂšre d’économie de la santĂ© ne sont pas nĂ©gligeables. On sait maintenant que des personnes atteintes par la Covid fusse dans une forme bĂ©nigne peuvent avoir des sĂ©quelles qui, entraĂźnant des arrĂȘts maladie, auront un coĂ»t Ă©conomique sur le fonctionnement des entreprises et sur le budget de la SĂ©curitĂ© sociale. Enfin, croire qu’en isolant les seuls vieux on arrĂȘtera le virus c’est voiler une grande partie de ce qu’est cette pandĂ©mie et c’est ne pas vouloir reconnaĂźtre que les jeunes sont des vecteurs, sans doute les principaux, de la dissĂ©mination virale. Malheureusement, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© dirigĂ©e par l’économie, qui a supplantĂ© la sociologie, la psychologie et la philosophie, l’Humain n’existe plus, seuls ont raison d’ĂȘtre pour les gouvernants, notamment en 2020, l’homo Ă©conomicus, la femme et l’homme acteurs et objets de l’économie. Seuls les indicateurs Ă©conomiques et les chiffres ont de l’importance comme le rappelle Camille Peugny dans Alternatives Économiques qui indique qu’entre le 1er mars et le 26 octobre 60 % des dĂ©cĂšs concernent des personnes de plus de 80 ans, et il Ă©crit Cela donne assurĂ©ment des arguments Ă  ceux qui dĂ©fendent la thĂšse du sacrifice des jeunes gĂ©nĂ©rations au nom du salut des plus ĂągĂ©s. » Quel sacrifice demande‑t‑on aux jeunes qu’on ne demanderait pas aux vieux ? Serge Tisseron psychiatre et d’autres, psychologues et sociologues, rappellent l’importance des relations sociales pour les jeunes, Ă  l’instar d’Alain MĂ©gier sociologue qui qualifie les restrictions de drame social absolu » qui empĂȘche de devenir adulte On prive les jeunes de ce qu’il y a de plus important pour eux la possibilitĂ© de faire des rencontres et donc de se construire. » Tous gomment que ces relations sociales sont toutes aussi importantes pour les vieux. LĂ  oĂč les jeunes pouvaient attĂ©nuer les effets de l’absence de relations sociales par l’usage des moyens numĂ©riques, les vieux ont Ă©tĂ© enfermĂ©s dans l’isolement le plus total, physique et affectif. Quant aux rencontres les jeunes auraient pu en faire en rejoignant les associations dont les bĂ©nĂ©voles ĂągĂ©s Ă©taient mis sur la touche, ces rencontres‑lĂ  sont trĂšs enrichissantes et remarquablement formatrices. Mais on prĂ©fĂšre favoriser la fĂȘte Ă  tous crins, l’évasion de la vie dans des beuveries nocturnes et des produits hallucinogĂšnes ; on prĂ©fĂšre une vie de plaisirs individuels, Ă©goĂŻstes Ă  une sociĂ©tĂ© d’engagement et de rapports humains profonds. C’est un choix. Mais de grĂące posons les pieds par terre et n’omettons pas de nous souvenir de ce que nos anciens ont vĂ©cu en leur temps. Certes la vie n’est pas facile pour les jeunes, l’est-elle pour tous les vieux ? A. MĂ©gier qui Ă©crit Or le contexte est dĂ©jĂ  compliquĂ© pour les eux [les jeunes] il n’a jamais Ă©tĂ© aussi difficile de se projeter dans l’avenir car il n’a jamais Ă©tĂ© si incertain. Entre la crise Ă©cologique, la prĂ©carisation du couple, etc. tout semble fragile. », Il faut demander s’il pense qu’au dĂ©but du 20e siĂšcle, qu’entre 1939 et 1945, les choses Ă©taient plus faciles pour les jeunes, pense‑t‑il que les jeunes du choc pĂ©trolier » dans le milieu des annĂ©es 1970 et de l’émergence d’un chĂŽmage consĂ©quent n’ont pas eu d’angoisses ? Et peut-on penser que les vieux n’avaient pas besoin d’aide de la part de leur famille, de leurs proches ? Ces besoins, psychiques et affectifs autant que matĂ©riels Ă©taient attendus comme l’indique l’Espace Éthique Ile de France Au dĂ©but de la crise, nous constations une forte demande d’aide des personnes vivant avec un handicap auprĂšs des professionnels. Aujourd’hui, les personnes attendent de l’aide Ă  60,1 % par des voisins, Ă  5 % par les amis, Ă  55 % par la famille, et Ă  24 % par des professionnels enquĂȘte Handifaction. En pĂ©riode de pĂ©nurie de professionnels sur le terrain, les personnes en situation de handicap veulent s’appuyer sur la famille, les voisins et les amis. » Jusqu’à E. Macron, vraisemblablement en quĂȘte de voix pour 2022, qui veut faire pleurer sur le sort des jeunes On a fait vivre Ă  la jeunesse quelque chose de terrible Ă  travers le confinement on a interrompu leurs Ă©tudes, ils ont des angoisses sur leurs examens, leurs diplĂŽmes et leur entrĂ©e dans l’emploi. » Il est sĂ»r que les jeunes mobilisĂ©s en septembre 1939 n’ont rencontrĂ© aucune difficultĂ© de ce type ? Eux, se sont battus pour reconstruire leur vie et le pays. Que penserait Guy Moquet de l’attitude des jeunes d’aujourd’hui et des adultes promoteurs de l’insouciance juvĂ©nile ? Mais le chef de l’État a indiquĂ© dans un communiquĂ©, vendredi dernier, ne pas souhaiter de discrimination entre nos concitoyens », a aussi appelĂ© ces retraitĂ©s Ă  la responsabilitĂ© individuelle », donc les jeunes peuvent sans restriction et sans vergogne faire Ă©talage de la plus complĂšte irresponsabilitĂ©. Pourtant, face Ă  l’adversitĂ© dĂ©crite Ă  raison par A. MĂ©gier, Macron et les intellectuels du microcosme des mĂ©tropoles car Paris s’est reproduit par scissiparitĂ© il y a deux postures pour les jeunes s’abandonner dans les plaisirs jusqu’à plus soif et se lamenter sur leur sort, ou ĂȘtre responsables, s’engager et construire la sociĂ©tĂ©. C’est ce type de discours glorifiant l’insouciance et l’irresponsabilitĂ© des jeunes et les confortant dans une plainte permanente vis-Ă -vis des difficultĂ©s qui met les vieux en position de bouc Ă©missaire et qui conduit Ă  une ghettoĂŻsation. Ce n’est pas en opposant les gĂ©nĂ©rations qu’on construit une sociĂ©tĂ© d’autant qu’elles disposent de suffisamment de potentiels intrinsĂšques pour se heurter entre elles naturellement. Allons-nous aller vers une sociĂ©tĂ© oĂč les vieux seront sommĂ©s de choisir de disparaĂźtre comme le suggĂšre la position de Larry R Churchill rapportĂ©e par le Professeur Roger Gill, Directeur de l’Espace de RĂ©flexion Éthique de Nouvelle-Aquitaine, dans le Billet Éthique 2020­‑19, Entre Ăągisme et appel au sacrifice, tenter la fraternitĂ© » qu’il m’autorisera Ă  le citer longuement En cette pĂ©riode pandĂ©mique, des personnes qui se dĂ©signent comme personnes ĂągĂ©es se sont exprimĂ©es dans le cadre du Hastings Center pour expliquer leurs positions Ă  l’égard de leur fin de vie. Deux grandes positions s’affrontent. La premiĂšre est celle dĂ©fendue par Larry R Churchill, Professeur Ă©mĂ©rite d’éthique mĂ©dicale. À l’approche de ses 75 ans et en excellente santĂ©, il s’impose un certain nombre d’obligations se considĂ©rer comme dĂ©jĂ  infectĂ©, et ĂȘtre particuliĂšrement vigilant sur le lavage des mains, la distanciation sociale et l’élimination des occasions non essentielles d’exposition ; s’abstenir d’utiliser les services de soins de santĂ© chaque fois que cela est possible
 ; s’abstenir de se faire dĂ©pister ou permettre Ă  d’autres de se faire dĂ©pister en premier, mĂȘme s’il a des symptĂŽmes ; d’autres ont beaucoup plus d’intĂ©rĂȘt que lui, dĂ©clare‑t-il, Ă  connaĂźtre leur statut ; si les hĂŽpitaux sont dĂ©bordĂ©s, s’abstenir d’ĂȘtre hospitalisĂ©, mĂȘme si cela est recommandé  En espĂ©rant que les soins palliatifs seront plus facilement accessibles. S’il est hospitalisĂ© et que les ventilateurs restent rares, il dĂ©clare renoncer Ă  la ventilation au profit de patients plus jeunes ; il dĂ©clare aussi se mettre dans les derniers rangs quand un vaccin deviendra disponible. Il explique qu’en cas de rationnement des soins liĂ© la pandĂ©mie, voire de triage, son comportement ne tĂ©moignera ni de rĂ©signation, ni d’abandon, ni d’envie de mourir mais d’une prise de responsabilitĂ© permettant d’allĂ©ger la charge qui pĂšse sur les besoins de soins. Il dĂ©clare sa position fondĂ©e sur une approche Ă©thique de la vie entiĂšre » qu’il considĂšre non comme un sacrifice mais comme la manifestation d’une gĂ©nĂ©rositĂ© celle d’utiliser avec parcimonie le systĂšme de soins pour que les plus jeunes puissent y accĂ©der. Une telle position en l’absence de toute pathologie et qui est autoqualifiĂ©e de gĂ©nĂ©reuse n’est-elle pas susceptible d’impliquer que celles et ceux qui ne souhaitent pas renoncer Ă  la vie manifestent de l’égoĂŻsme ? N’est-elle pas susceptible de gĂ©nĂ©rer une certaine honte Ă  vivre ? » Choisissons la fraternitĂ© » ! Cela devrait avoir un certain Ă©cho Ă  un moment oĂč le prĂ©sident de la RĂ©publique et d’autres mettent tellement en avant les valeurs de la RĂ©publique LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ©. Des valeurs qui perdent leur sens si on oppose les uns aux autres, si on oppose les jeunes et les actifs contre les vieux ».

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comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire